Saint Bertrand de Comminges en Peinture – 1
Il y a quelques jours j’ai publié mon premier billet sur mon récent voyage de peinture dans les Pyrénées. Comme je le dis dans ce récit, mon intention première était de peindre les Pyrénées autour de Tarbes, mais la vie en a décidé autrement. Bref quand nous avons finalement quitté Tarbes, il ne me restait que quelques jours pour peindre dans la région avant de regagner l’Espagne où j’avais un rendez-vous professionnel quelques jours plus tard. Ainsi nous décidâmes de passer ces jours en Ariège et de traverser les Pyrénées par l’Andorre.
Le soleil brillait enfin le jour de notre départ de Tarbes, et nous fîmes un beau voyage à travers la campagne Pyrénéenne, longeant plus ou moins ces magnifiques montages. Notre destination était Saint Bertrand de Comminges, ou nous arrivâmes en fin d’après-midi.
“… Commune située au pied des Pyrénées dans le Comminges à 18 km au sud-ouest de Saint-Gaudens. Le village fait partie de l’association Les Plus Beaux Villages de France….”
Et pour en savoir plus, allez voir sur Wikipedia.
Personnellement je n’y avais jamais été auparavant, mais bien sûr, je connaissais le nom, très célèbre en France. Je m’attendais à un endroit fourmillant de touristes et sans autorisation ou possibilité de garer notre Boomobile – notre atelier et studio de musique sur roues- dans les environs. Mais, oh surprise, il y avait un immense parking à peu près vide au pied de la ville haute, avec vue majestueuse sur le monastère et la campagne environnante. Vue imprenable, même par un hôtel 5 étoiles!
Je n’en croyais vraiment pas mes yeux: ce village est une attraction touristique célèbre et il n’ y avait personne. Et cela malgré le beau soleil! Je me demande si c’était un indice de plus de la crise économique en Europe. Nous en voyons tellement au cours de nos voyages, même s’ils se manifestent de façons différentes suivant les pays. Ils ne sont pas toujours en pleine vue d’ailleurs, mais quand on commence à les voir et comprendre, c’est assez douloureux…
Bref, arrivant assez tard à Saint Bertrand de Comminges, nous avons décidé de remettre l’exploration de la ville et des environs au lendemain. Mais la vue m’avait déjà donné envie de peindre, alors j’ai vite sorti mes aquarelle, pinceaux et carnets de voyage, ai installé ma table devant le Boomobile et me me suis mise à faire des esquisses. Quel plaisir, enfin!
Souvenez-vous, c’était déjà la deuxième moitié de Septembre, et l’automne avait déjà commencé dans cette région, avec ses belles taches de rouges, oranges, jaunes et or un peu partout dans les feuillages. Vivant dans mon désert Andalous, je ne sais plus vraiment ce que c’est, l’automne, et franchement, çà me manque. Ce ne sont pas seulement ces couleurs chaudes et flamboyantes dans la nature qui me manquent, mais aussi la nostalgie qu’elles répandent. Mais pour être encore plus franche, je ne ferais pas le change contre ce qui s’est passé le jour suivant: des tonnes d’eau tombèrent du ciel! Avec la conséquence très frustrante que nous avons dû annuler nos plans d’exploration des environs à bicyclette. Nous avons tout juste réussi à grimper la colline pour une courte visite du village, et revenir complètement trempés au Boomobile.
Kevin et moi, nous haïssons les parapluies. Moi, parce que je les trouve encombrants et aime trop avoir les mains libres. Et Kevin, parce qu’il trouve que ça ne fait pas du tout rock’n roll! Mais vraiment, j’aurais bien aimé en avoir un ce jour-là. En plus nous avons vu dans le village un magasin fabriquant de parapluies: surement l’occasion rêvée (et manquée) d’avoir un parapluie rock’n roll! Curieuse, je viens de regarder sur internet et j’ai trouvé le site de la famille François, fabricants de parapluies à Saint Bertrand de Comminges depuis 1882. Allez voir, ça vaut la peine, leurs parapluies ne sont peut-être pas rock’n roll, mais ils n’en sont pas moins formidables! Comme je regrette de ne pas être entrée dans leur magasin ce jour-la et d’avoir acheté le parapluie pliant mixte rouge avec, imprimées dessus, des coupures de journaux en forme de grande étoile! Sur que même la pluie fait plaisir avec un tel parapluie! Mais qui sait, peut-être que M François sera généreux et me l’enverra, pour me remercier de cette immense publicité que je lui fais à travers le monde?
Bref, même sans parapluie, j’ai réussi à faire quelques esquisses rapides du village, en m’abritant sous des porches de maisons et autres. Au crayon seulement, en rajoutant les couleurs plus tard à mon retour dans le Boomobile.
Et puis aussi, de retour à l’atelier sur roues, j’ai peint une “impression” de Saint Bertrand de Comminges. C’est un exercice que je fais souvent pour entrainer ma mémoire et apprendre la liberté à mes pinceaux. La méthode en est simple: j’essaye de visualiser ce que j’ai vu quelques heures auparavant et de le transmettre sur le papier en forme de peinture. Pour ceux qui regardent ces impressions, elles semblent quelquefois n’avoir rien à voir avec le sujet originel, mais pourtant, pour moi, elles doivent bien être connectées. Et en tout cas cette méthode est certainement la meilleure pour reproduite l’impression personnelle et subjective d’un motif. Voici mon interprétation de Saint Bertrand.
Cette impression est sensée représenter le soleil et la pluie en même temps, je suppose. Je dis “je suppose” parce que vraiment, quand je peins, je n’ai aucune idée de ce qu’il se passa dans ma tête. Dans ces moments-là je ne suis pas consciente de penser, du moins pas avec mon cerveau. Je crois que ce sont mes mains qui font tout le travail, celui de penser en particulier. Bref le soleil et la pluie, un mélange de réalité et de rêve? Mais je me demande quand même ce qu’est cette grosse tache rouge à gauche… un parapluie tombé du ciel peut-être? Ou abandonné par les gens qui se de dirigent vers la boutique des Frères François pour en acheter un autre? Toute autre interprétation est la bienvenue!
Dans mon prochain billet je publierai d’autres peintures de Saint Bertrand de Comminges, avec en particulier, une jolie aquarelle d’un berger sous son parapluie… oh la la, on ne s’en sort vraiment plus des parapluies!
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