Confessions de Miki

Les Confessions de Miki de Goodaboom

 

Ma vie en quelques mots…

… Je suis née en 1955 dans les Pyrénées françaises, à Tarbes, à 5 kilomètres de la ville miraculeuse de Lourdes, alors, peut-être ne devrais-je pas m’étonner de ce grand miracle qu’est ma présence sur terre?
Bref, à cause de la profession de mon père, j’ai passé mon enfance et jeunesse à déménager de ville en ville à travers la moitié Sud de la France, ce qui probablement explique un caractère assez mouvementé, toujours à la recherche du nouveau et du changement.
A 19 ans j’ai quitté la France pour aller continuer mes études de mathématique et physique en Allemagne, dans la ville universitaire de Goettingen. Oui, celle de l’immense chanson de Barbara, cette ville aux enfants blonds et aux roses si belles, et où l’amour fleurit quand même… Les larmes me viennent aux yeux quand je relie ces paroles, car Goettingen eut une énorme importance pour moi, autant dans ma vie privée que professionnelle.
Bref, j’ai vécu en Allemagne -mais pas seulement à Goettingen- jusqu’en l’an 2000, où j’ai décidé de partir en Espagne. Entre-temps j’avais changé de profession, étais passée des maths à la peinture, et l’Espagne me semblait idéale pour exercer cette nouvelle profession. J’adore peindre dehors, sur le vif, et çà, en Espagne, du moins le long de la cote méditerranéenne sud, c’est possible toute l’année! Ceci dit, j’avais toujours rêvé d’aller vivre en Espagne, que je connaissais bien depuis mon enfance et considérais presque comme ma seconde patrie.

l’Art? – Jamais plus!

Les maths jouèrent un immense rôle dans ma vie depuis toute petite.  J’adorais çà, tout simplement. C’en était même une addiction. Quant à la peinture, elle ne faisait vraiment pas partie de ma vie. Ma famille était plutôt tournée vers les sciences et la littérature, et l’art chez nous se limitait à quelques reproductions sur nos murs des maîtres impressionnistes français.
Personnellement, enfant, j’aimais dessiner et peindre, comme tous les enfants je suppose. Et il parait même que j’étais très douée, surtout dans l’art du portrait. Mais un jour j’ai décidé d’abandonner tout intérêt envers la peinture… le jour où un prof d’art, à l’école, n’avait pas voulu croire que c’était vraiment moi qui avais peint un tableau à faire en exercice à la maison. Elle pensait qu’un adulte professionnel l’avait fait. Dégoûtée je me suis jurée:

l’art? Jamais plus!”

l’Art? – Toujours!

D’un caractère très têtue, je m’en suis tenue à ma promesse jusqu’au jour où , en Allemagne, un ami (allez, je vais être honnête puisqu’il s’agit ici de confessions: en fait l’ami en question était mon premier mari, un Allemand, physicien, musicien, écrivain et peintre…) m’offrit une petite boite de peintures aquarelle pour mon anniversaire. Vraiment, godets et pinceau étaient minuscules! Et la boite était si mignonne que je n’ai pas pu résister à l’essayer. Et dès l’instant où j’ai appliqué les couleurs sur du papier, j’ai ressenti quelques chose de très fort, une passion ressurgir d’un lointain passé. Et depuis ce jour je n’ai jamais plus arrêté de peindre et de dessiner! J’avais 25 ans.

Mes professeurs

Mais loin d’oublier mes déboires d’enfant, j’ai continué à garder mes distances des professeurs de peinture, ceci étant la raison principale de mon éducation d’art autodidacte. La seule exception fut un cours basique de design pris dans une université à distance en Suisse, pendant que je travaillais comme mathématicienne et consultante dans l’industrie lourde du Nord de L’Allemagne.
En fait je peux dire que mes seuls professeurs d’art furent mes yeux et les mathématiques. Les yeux, c’est évident, pour moi en tout cas, sont à la base de tout art qui se respecte. Je crois qu’avant d’apprendre à peindre et dessiner, il faut apprendre à voir. Certains diront que pour faire de l’art abstrait par exemple, on n’a pas besoin des yeux. Et pourtant je suis sure que tout ce que nous mettons sur papier et toile est le miroir, d’une manière plus ou moins concrète, de ce que nous voyons, la partie “plus ou moins concrète” dépendant de l’interprétation et des gouts personnels.

Apprendre à voir est tout simplement merveilleux, et quand je dirigeais une école de peinture et de dessin il y a quelques années, les premiers mois étaient en fait dédiés à apprendre à voir. La réaction de mes élèves devant ce qu’ils soudainement découvraient autour d’eux était divine: ils avaient l’impression d’avoir auparavant vécu en aveugles!

Quant aux  mathématiques, elles  m’ont surtout appris à reconnaitre, analyser et résoudre les problèmes, dans n’importe quel domaine de la vie. En peinture cela signifie que j’ai toujours été capable de juger objectivement mes tableaux, de me corriger et de m’améliorer, le tout suivant ma propre vision de l’art, et non suivant les visions de professeurs qui n’ont aucune notion de ce que moi je veux et aime. Les mathématiques jouent aussi un rôle très important dans mon aptitude à composer un tableau et créer un bel équilibre entre tous les éléments présents.

Mes passions en peinture

Toute ma vie, et c’était déjà le cas quand j’étais enfant – un enfant au caractère très fort, sachant exactement ce que je voulais et ce que je ne voulais pas, et pas du tout prête à faire des compromis à ce sujet!- mes décisions ont été dictées par une seule loi: je vis selon mes passions, et quelles que soient les circonstances, je fais toujours bien attention à garder assez de liberté personnelle pour me permettre ce luxe! C’est exactement la même chose en peinture: je peins ce que j’aime, tout simplement. Je me laisse aussi beaucoup inspirer par la nature et la vie. La moindre petite chose peut me donner envie de la peindre; alors  sans attendre ou douter, je commence, je suis le fil et ne m’arrête que quand le sujet commence à m’ennuyer, mais rarement pas avant d’avoir peint toute une série! Ceci explique pourquoi mon œuvre est si diverse: je peins au fil des vents… et dans ma vie ils soufflent sans arrêt et dans beaucoup de directions différentes!

Mes techniques

J’aime toutes les techniques, aquarelle, acryliques, crayon, craies, pastel, gouache, etc. Avec l’exception qui confirme la règle: l’huile. Je ne supporte pas la peinture à l’huile: c’est trop lent, trop malodorant, trop compliqué, et il faut faire trop de préparations avant de pouvoir commencer et trop de nettoyage après avoir fini.

Quelle technique je préfère dépend vraiment de mon humeur du moment. Mais en général, étant du genre peintre spontanée et impatiente,   je préfère les techniques rapides, comme l’aquarelle ou la gouache.

En aquarelle, à part la rapidité, j’aime surtout la transparence, la fraicheur et le sentiment très excitant, presque mystique, de capturer un unique point de l’Espace-Temps. Une belle aquarelle a quelque chose de divin, je trouve. J’aime aussi le fait que c’est une technique qui ne pardonne pas, même si c’est souvent frustrant: ça marche tout de suit, ou c’est bon à jeter. J’aime aussi beaucoup la gouache, qui combine certaines qualités de l’aquarelle et de l’acrylique et permet d’atteindre de grandes profondeurs avec seulement quelques coups de pinceaux.

Pour certains thèmes, comme les portraits, j’aime surtout les crayons de couleur. Utilisés en connexion avec les craies pastel, ils peuvent donner plus de profondeur, de finesse et de vie à un portrait que les craies seules.

J’en suis aussi arrivée à aimer l’art digital, plus par hasard que par décision. Je le pratique régulièrement pour certains thèmes, surtout quand je suis lasse de me salir les doigts ou quand je suis en attente d’une livraison de matériel de peinture!

Mes intentions

On m’a souvent demandé quelles sont mes intentions en peinture. Pour être honnête: je n’en ai aucune! Je ne pense pas que j’ai un but quand je peins, j’aime tout simplement le processus de peindre. C’est en plus un merveilleux moyen de prendre plaisir à la vie et à soi-même!

Mes artistes préférés

Et bien sûr, on me pose toujours la question classique: quels sont mes peintres préférés et qui inspire mon art? Et en fait ma réponse est assez embarrassante: je n’en ai aucun! Je dois admettre que mon éducation en art est très pauvre. Je ne visite que très rarement les musées ou les galeries. Je ne lis ni regarde aucun livre d’art. Ce n’est pas vraiment une décision consciente. C’est plutôt le résultat de mon style de vie strictement réglé par mes priorités, elles-mêmes étant le résultat de mes passions.

Mais aussi, j’ai peur qu’en regardant de trop prêt les œuvres d’autres peintres, cela finisse par avoir une certaine influence sur mon propre style, et c’est quelque chose que je veux éviter à tout prix. Le plus important pour moi, en peinture, étant d’avoir mon propre style, naturel et spontané.

Ceci dit deux fois dans ma vie j’ai versé des larmes en regardant des tableaux. La première fois fut dans un musée de Bâle en Suisse, devant un tableau de Vincent Van Gogh.

La seconde fois au musée de Toulouse-Lautrec à Albi. D’ailleurs si vraiment on me forçait à citer un artiste préféré, je pense que je le nommerais à lui: Henri de Toulouse-Lautrec. Mais ce n’est qu’un hasard que j’ai vécu quelques années a Albi, très près de sa ville natale… Ceci étant une autre histoire!

 

PS: J’ai bien sûr beaucoup plus de confessions à faire… une autre fois peut-être… mais en attendant, si vous voulez savoir quelque chose de spécial, demandez-moi!

PPS: Avez-vous remarqué? J’AIME LA COULEUR POURPRE!  :-)