Tarascon et Ussat en Peinture
Mon dernier récit de voyage dans ce journal parlait d’un jour de peinture à Saint-Lizier. Notre prochaine destination sur le chemin de retour en Espagne via l’Andorre devait être la ville de Foix. Mais en traversant Foix, nos avons été incapables de trouver une place de parking pour notre Boomobile (atelier de peinture et studio de musique sur roues). Ayant pensé trouver une place à l’extérieur, nous avons continué notre chemin, mais nous avons abouti si loin que ni l’un ni l’autre n’avaient envie de faire demi-tour. Je dois avouer que j’étais très frustrée, je m’étais fait une telle joie de peindre Foix, qui m’avait semblé si belle sur les photos vues sur Internet. Et fait est qu’elles n’avaient pas menti, à en juger par ce que j’ai pu apercevoir lors de la traversée. Bon, ce sera pour une autre fois.
Nous avons continué notre chemin jusqu’à Tarascon-sur-Ariège, que nous avons trouvé assez joli et agréable pour y passer la nuit et faire quelques esquisses.
Nous avons garé le Boomobile sur un parking le long de la rivière et sommes allés en ville en bicyclette. Tarascon est un centre industriel situé à un important carrefour de routes. Elle est formée par la réunion de la ville basse – au confluent de l’Ariège et du Vicdessos – et d’une ville haute, autrefois fortifiée, qui s’adosse à une butte surmontée d’une tour ronde. Bien sur nous fumes obligés de laisser les vélos en bas de la colline, car s’il y a quelque chose que j’aime encore moins que de monter une cote sur une bicyclette, c’est de la pousser vers le haut!
Je me souviens d’une très vieille dame au centre de la ville haute. J’étais en train de boire de l’eau à la fontaine de la place principale, quand je l’ai vu me faire de grand signes depuis l’une des rues adjacentes. Je suis allée vers elle, et avec un magnifique sourire elle m’a expliqué en détail toutes les choses à voir à Tarascon et comment y aller. Elle était si radiante et si gentille! Ah si seulement tout le monde pouvait être comme elle… bref, j’espère que quand je serai très vieille, je serai comme elle, souriante envers tout et contre tous et resterai ouverte sur le nouveau et l’inconnu!
Le lendemain matin, il faisait si beau et la région ayant l’air si belle que nous avons décidé de faire une ballade en bicyclette avant de rentrer en Espagne. Nous voulions suivre le chemin le long de la rivière pour éviter de monter des cotes. Comme je l’ai dit plus haut, je n’aime pas les cotes en vélo. Ce n’est pas que je sois paresseuse, au contraire, j’aime l’effort et le challenge physiques, et je suis même bien en forme, mais il y a quelque chose dans l’acte de monter une cote à bicyclette qui semble trop dur pour mon petit cœur si fragile. Ceci dit, nous avons réussi à perdre la rivière et comme d’habitude, je me suis retrouvée sur une cote vers la charmante petite ville d’Ussat!
Nous avons fait stop à Ussat, le temps pour moi de récupérer et de faire quelques rapides esquisses au crayon dans mon carnet de voyage aquarelle. Les couleurs seront rajoutées plus dans dans le Boomobile, essayant de me souvenir, mais finassant probablement par me laisser emporter loin des couleurs réalistes par mon imagination…
En regardant ces peintures, je me dis que ce jour-là j’ai peut-être un peu exagéré sur le rose? Mais bon c’était une si belle journée que je voyais surement la vie en rose!
Finalement, une demi-heure plus tard, nous avons quitté Ussat, descendant vers la partie basse d’Ussat, appelée Ussat-Les-Bains. Une bel endroit avec une étonnante activité à laquelle nous ne nous attendions pas du tout. Mais malheureusement nous avons seulement traversé la ville, le temps pressait de rentrer. Curieuse je viens d’ailleurs de regarder sans Wikipedia
“… Dès 1771, le lieu est reconnu pour ses sources d’eau bienfaisantes. Mais c’est le baron d’Ornolac Louis de Fraxine qui développe l’activité thermale à Ussat-les-Bains. De grandes personnalités vont visiter Ussat pour faire des cures : le roi de Hollande, Louis Bonaparte, frère de Napoléon 1er et le poète Lamartine.
En 1845, Ussat-les-Bains connait une grande affluence et les Grandes Thermes aujourd’hui classés deviennent un lieu très fréquenté. Les thermes sont la propriétés des Hospices de Pamiers jusqu’en 1982. Aujourd’hui, des propriétaires privés essayent de faire revivre l’activité thermale…”
Dommage, j’aurais bien aimé savoir tout ça sur place, je suis sure que cela m’aurait émue…
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